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Eloge de France 2 |
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Une critique d’Aïcha, téléfilm de Yamina Benguigui diffusé sur France2, par Baro Tinderbert. |
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Vous qui êtes Français,
donc ouverts sur les cultures du monde entier, désireux de les connaître dans
leur vérité, bienveillants envers les faibles ou les opprimés, accueillants
envers ceux qui viennent d’ailleurs, fidèles en cela à ce qu’ont été vos
parents, grands-parents, arrière grands-parents, sinon tous, du moins une partie
d’entre eux, vous qui avez en horreur le racisme, la haine de l’Autre, la
xénophobie, le fanatisme, et qui ne comprenez pas pourquoi il se dit ici ou là
que vous êtes racistes parce que vous êtes nés français ou que la France, votre
pays, pour la liberté duquel certains de vos ancêtres sont morts, est raciste, le
racisme étant l’essence de la seule France selon le dénommé Wieviorka, eh bien,
vous pouvez exprimer une reconnaissance émue et éternelle à la chaîne de
télévision de service public, dite « France 2 », laquelle, le
mercredi 2 mars, pendant plus d’une heure et demie et en « prime
time », a donné une magistrale leçon, humaniste et généreuse, utile et
nécessaire et même urgente en cette époque sinistre. Alléluia, louée soit
France 2, Allah yebarek fih ! Enfin, grâce à France 2, les Français savent
désormais ce qu’est le racisme, qui sont les racistes et pourquoi la France est
qualifiée de « raciste ».
Le racisme, c’est la
fierté raciale, ethnique, religieuse. On est entre soi, on met des barrières et
des interdits pour ne pas avoir de rapports avec l’Autre, celui qui n’est pas
de la grande race, ni de l’ethnie de l’excellence, ni de la religion
supérieure, car l’Autre, par sa seule présence, pourrait souiller la pureté du
clan, du groupe, de l’ethnie, de la religion, pardon, de la « din ». Dans
cette communauté, on ne fait rien qui soit illicite et tout ce que l’on fait
est licite, parfaitement conforme à la loi qu’Allah a imposée du haut de son
Empyrée, les indigènes étant donc illicites, puisqu’ils suivent les seules lois
dont ils ont débattu et qui ont été votées par leurs représentants. « Licite »
se disant dans la langue supérieure « hallal », on mange donc hallal,
on boit hallal, on dort hallal, on prie hallal, on se vêt hallal, on parle
hallal, on se lave hallal, on écoute hallal, on travaille hallal (uniquement
dans le biznes), on décore son appart hallal, on fait dans le commerce hallal,
destiné aux siens. On arbore, comme des trophées pris sur l’ennemi, les
symboles, emblèmes, drapeaux, oriflammes hallal de sa race, de son ethnie, de
sa religion : le croissant qui orne tout, mais que l’on ne mange pas (ce
qui serait haram), les uniformes verts et rouges qui sont les deux couleurs des
différents drapeaux de l’islam. On accroche aux murs des calligraphies
coraniques. On milite hallal, c’est-à-dire pour une stricte séparation des
races, des cultures, des ethnies : d’un côté les Purs, ceux de la
meilleure communauté qui soit au monde ; de l’autre, les Impurs, ceux d’en
bas, les parias, les autochtones. On veut se baigner hallal dans la piscine
municipale, c’est-à-dire sans les Impurs. On fait ses courses dans les
commerces tenus par les membres de la communauté : salon de coiffure,
hammam, esthétique, boucherie, salle de gym et de muscu, etc. Tout ce qui est
montré est hallal, c’est-à-dire licite, conforme à la loi religieuse, celle des
docteurs de la péninsule arabique, permis ou autorisé par eux ; ce qui
n’est pas hallal est caché ; c’est haram, mamnouh, interdit,
prohibé, proscrit, satanique ; et si c’est montré par petites bribes,
c’est comme une chose ville, basse, sale, à prohiber ou à faire disparaître.
Le racisme, c’est la
fermeture sur soi, sur sa famille étroite ou élargie, sur son clan, sur sa
communauté. Le film commence par l’aïd, la fête religieuse qui célèbre la fin
du mois lunaire de ramadan, et se clôt sur une autre fête, qui célèbre l’admission
dans la meilleure communauté ethnico-racialo-religieuse qui soit au monde
(dixit Allah en personne) d’un petit garçon dont l’appartenance a été marquée
au fer rouge dans la partie la plus intime de son être : son sexe. Quelques
indigènes honnis apparaissent dans le film, mais comme faire-valoir, pour
mettre en évidence par leur nullité ou leur crétinisme la supériorité de la
meilleure communauté qui soit au monde, qui n’est pourtant composée que de
femmes analphabètes, laides et sottes, et de mâles cupides, intéressés,
friqués, fiers de leur mâlitude et n’aspirant qu’au fric, au felous, au blé, à
l’oseille, etc. Ils sont à mille coudées sur l’échelle des races au-dessous des
Purs et des Pures. Ce sont l’animateur de vidéo gag qui a montré patte blanche (il
est né dans la sainte terre d’islam), le politicien de Bobigny qui réserve la
piscine un jour par semaine aux seules femmes musulmanes, une grande
bourgeoise, Albane, à demi débile mentale, déjantée et excitée à la coke qui
dirige la société de com. pub. Evénementiel, c’est-à-dire de manipulations des
symboles, où travaille l’héroïne, fière de la communauté dont elle est issue
comme si elle était sortie de la cuisse de Jupiter. Les crétins relatifs sont
les indigènes qui se convertissent à l’islam. Cinq ou six déprimées qui s’allongent
hallal sous un mâle pour un ample tissu dont elles se couvrent de la tête aux
pieds, comme jadis, entre 1940 et 1944, des femmes s’allongeaient sous les soldats
allemands en échange d’une paire de bas. Elles ont été débaptisées et portent
désormais des noms en usage dans la meilleure communauté qui soit au monde.
L’autre est stigmatisé dans sa façon de faire, dans ses lois, mais aussi dans
ses manières d’être : trois ou quatre fois, le mot « religion
catholique » ont été prononcés, mais avec ironie, distance, comme si la
chose était ringarde, dépassée, sans valeur, alors que l’islam est simple,
facile, anodin, sans conséquence : y adhérer, ce n’est rien d’autre que sucer
un bonbon au miel.
Le racisme, c’est
l’obsession des ciseaux et du rasoir à égorger : on coupe ou un égorge
l’Autre, évidemment. A plusieurs reprises, un même geste mime
l’opération : le doigt que l’on passe sur la gorge, comme si ce doigt
était un rasoir ; et l’index et le majeur que l’on agite comme si c’était
des ciseaux. Et au cas où les spectateurs indigènes n’auraient pas compris la pantomime,
est répétée à trois quatre reprises la même onomatopée ; couic, couic,
couic, couic. On comprend que les filles de cette communauté soient terrorisées.
Elles filent doux ; elles courbent l’échine ; elles se soumettent à
la Loi de l’islam, du Père, de l’imam et bientôt du mari. Les Purs du film gagnent
du fric à la pelle en surfant sur le marché hallal, ethnique, religieux, qui
génère des milliards. Or, sans doute au grand étonnement des spectateurs, ces
racistes habitent de grands immeubles HLM. HLM signifie « Habitations à
Loyer Modéré ». Ainsi les nantis sont logés gratis ou presque gratis par
la solidarité, alors qu’au même moment, des indigènes, qui ont été chassés de
ces HLM, meurent de froid dans les rues, mais la filmeuse ne les montre pas, ce
qui, de toute évidence, est une preuve de sa grande pudeur, vertu hallal s’il
en est : « Cachez ces saints que je ne saurais voir ». C’est
qu’elle est, elle aussi, de la meilleure communauté qui soit au monde ;
elle dit oui, elle approuve, elle fait dans l’éloge outré sans le moindre
regard critique.
On se demande si France 2 a
programmé ce film en prime time pour dénoncer le racisme ou pour le glorifier.
Mais les doutes s’évanouissent vite. Ce film a été diffusé dans un but
pédagogique : montrer l’horreur du racisme et la laideur des racistes pour
dissuader les indigènes de les imiter. Si ç’avait été une opération de
propagande en faveur du racisme, le soir même, les ministres, les députés, les
sénateurs, Delanoë, le maire de Bobigny, le Président du Conseil Général du
9-3, les professeurs de vertus, les vigilants de la haine, les associations,
etc. auraient tous protesté contre France 2, dont le directeur aurait été
immédiatement débarqué et, par millions, des plaintes pour apologie de la haine
raciale auraient été déposées dans tous les tribunaux de France. Or, rien de
cela ne s’est produit. Et si rien de cela ne s’est produit, c’est que le but de
France 2 était conforme à la meilleure pédagogie qui soit : mettre en
garde les téléspectateurs contre le ça immonde qui sort en reptations lentes du
ventre encore fécond de la Bête…
© Baro Tinderbert pour
LibertyVox
Note de la Rédaction :
Eric Zemmour face à Yamina Benguigui sur France2 : http://www.youtube.com/watch?v=ZgraWDK39IM 
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