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Béni soit Hollande |
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Eloge de Mmes et MM Hollande, Ayrault, Duflot, Taubira, Bel, Bartolone, Désir, und so weiter |
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Je
ne laisserai à personne le soin de crier haut et fort qu’avoir vingt ans en
France est aujourd’hui une bénédiction ; et ce n’est pas une provocation. Jamais
la France n’a autant ri et jamais nos ancêtres, proches ou éloignés, n’ont eu autant
d’occasions de rigolade que celles que nous prodiguent généreusement M.
Hollande, ses ministres, ses députés, ses sénateurs, ses élus provinciaux ou
locaux, les journaleux à leur botte et tous leurs partisans. Oui, qu’ils soient
éternellement loués ! El hamdou lollande ! Oui, que se taisent, et
vite, pessimistes, pisse-froid, anxieux, déprimés, tous oiseaux de mauvais
augure qui annoncent que la France sombrerait dans un interminable déclin. Oui,
tout cela est faux.
Bienheureux
les Français qui, chaque jour, sont régalés d’une énième projection avec
variantes et inédits du Dîner de cons
et à qui sont offertes à toutes les heures qu’Allah fait des occasions de se
marrer, de ricanes, de se poiler, de se bidonner, d’être pliés en quatre… En
1981, les Français auraient pu avoir Coluche pour président ; depuis 2012,
ils ont Hollande, qui vaut cent Coluche. Et cela gratuitement. Quelle
générosité ! Ce n’est pas seulement Coluche, ce sont les Branquignols, les
Charlots, les Bronzés, François Pignon, Monsieur Glandu, Marius et Olive, Toto,
tous réunis en une seule escadrille de gouvernants qui publient chaque jour une
nouvelle édition de l’Almanach Vermot ou du Hérisson… Ainsi, les Français
assistent, du matin au soir et du crépuscule à l’aube, à un Petit déjeuner de
cons, à un Casse-croûte de cons, à un Déjeuner de cons, à un Goûter de cons, à
une Collation de cons, à un Dîner de cons, à un Souper de cons, et même,
puisque la production est généreuse, à un Lunch de cons, à un Breakfast de
cons, à un Brunch de cons, à un Buffet républicain de cons, à un Couscous de
cons, à un Méchoui de cons, etc.
Depuis
quelque temps, Hollande et son gouvernement ne se séparent plus de leur boite à
outils, qui est devenue presque aussi célèbre que le schmilblick. On en connaît
le contenu, non pas un tournevis sans manche, ni tête, mais des millions de
boîtes d’allumettes et des centaines de tubes de colle, tout ce qui est
nécessaire pour édifier un palais du facteur Cheval miniature.
Jamais
les citoyens n’ont eu autant d’occasions de rire : toutes les heures, c’est
couacs sur couacs, bévues sur bévues, algarades sur algarades, insultes sur
insultes, des plus méprisantes (cantonnier de Corrèze, conseiller municipal de
Saint-Herblain) aux plus viles (« salopards », « tu nous
fais chier »). Le programme des écrans français, c’est, en continu, du
comique troupier. L’espérance moyenne de vie à la naissance augmente en France
depuis 1810. Il y a deux siècles, elle était inférieure à 30 ans ;
aujourd’hui, elle dépasse 80 ans. En deux siècles, elle a presque été
multipliée par 3. Or, soudain MM Hollande, Ayrault, Emmanuelli, usw, découvrent une réalité dont avaient
déjà conscience, il y a deux cents ans, le comte Français de Nantes, le baron
Ladoucette ou le duc de Richelieu : on vit aujourd’hui plus vieux que sous
l’Ancien Régime. Ils annoncent donc, ce qu’ils ont toujours refusé de reconnaître
avant mai 2012, que, les diktats de la biologie étant supérieurs aux décisions
des hommes (ce qui est fort de café, quand on est « de gauche »), les
Français vont devoir travailler plus longtemps pour jouir de droits à la
retraite de plus en plus minces. Bientôt, Hollande et ses potes vont annoncer
ébahis, au 20 heures de France 2, que le sexe des femmes est différent de celui
des hommes ou inversement, et que deux hommes, même s’ils besognent l’un dans
l’autre pendant des millénaires, ne donneront jamais naissance à un nouveau
Saint-Laurent, ni à une Tour Eiffel, ni à une Taubira verte.
Avec
eux, tout commence par la rigolade et tout finit en rigolade. Avant le 6 mai
2012, la crise n’existait pas ; depuis, rien n’existe, fors la crise. On
invoque la morale publique, mais aux banquiers ou affairistes, comme la banque
Lazard, fusions et acquisitions, et Pigasse ou autres (liste interminable), on
fourgue des marchés juteux, parce que ce sont des camarades. On vilipende les
retraites chapeaux, mais on absout celles qui sont distribuées aux camarades
(liste interminable). On assigne la mission sacrée de persécuter les riches à
un ministre du Budget qui a planqué son magot en Helvétie et à Singapour.
600000 euros, ce n’est pas grand-chose ; et les autres, en particulier
ceux qui prétendent détester les riches, combien de millions ont-ils planqués à
l’étranger ? On se prétend exemplaire, mais on héberge, on nourrit, on entretient,
on divertit sous les ors du Château, et aux frais de ceux qui rigolent jaune, la
favorite, Mme de Maintenant. Etc. etc. etc.
Les
camarades des media, qui, pendant cinq ans ou plus, ont savonné la planche du
concurrent Sarkozy, traité de « sale mec », injurié comme « salopard »,
nommé d’un « L’Autre » méprisant, parce qu’il n’avait pas l’heur
d’être d’une race pure, sont sidérés par ce spectacle. Au lieu de s’en réjouir,
ils s’en indignent : on voulait seulement débarrasser la France d’un métèque,
protestent-ils. Les camarades qui ont porté Hollande et les socialos au pouvoir
n’en reviennent pas : nous, on veut de nouveaux privilèges, pas d’un autre
François Pignon ! Dans de furieux accès de transparence, les camarades se
montrent tels qu’ils sont : un hiérarque du Parti de Gauche et ancien
permanent du Parti socialiste, plus socialo que lui, tu meurs, a traité de
salopard, un ministre de la République, parce que ce ministre serait, ce qui
est sans fondement, un salarié de la finance internationale. Ce ministre est le
fils d’un Juif roumain qui a survécu par miracle aux exterminations nazies et s’est
réfugié en France en 1949, protégé par l’OFPRA, pour échapper aux griffes des
communistes qui avaient fait main basse sur son pays. Cet insulteur socialo est
aussi un des marmitons de la Sauce raciste. Ces éructations, applaudies par Mélenchon,
révèlent soudain la véritable nature du pseudo antiracisme organique : c’est
du racisme primaire. Les stipendiés à Désir et à Sopo n’ont plus droit à cet
ample manteau d’hypocrisie : les voilà tout nus. Quant à ceux sur qui ces
tartuffes éructent à longueur de journées, ils ont de quoi se marrer pendant
tout le siècle.
La
France est donc secouée par les fous rires. Pourvou
que ça doure, du moins jusqu’en 2017. Prions le Ciel que la colère du
peuple n’interrompe pas la momerie, car il vaut mieux rire de ces choses plutôt
que d’être obligé d’en pleurer.
En
2012, Hollande, quand il a été élu, avait accumulé trente-et-un ans d’expérience
politique et de gestion au plus haut niveau, non pas comme conseiller de la
commune de Ristolas, Hautes-Alpes, 81 habitants, mais comme conseiller à
l’Elysée, directeur de cabinet de quelques ministres, disciple chéri du
président de la Commission européenne, député, conseiller général, maire,
président de conseil général, chef pendant dix ans d’un parti de gouvernement,
vice-président de l’Internationale socialiste, etc. Il a couronné ses expériences
locales d’expériences régionales, nationales, européennes, internationales et
même mondiales, sans parler des années qu’il a passées sur les bancs des écoles
du pouvoir. Qu’a-t-il appris en trente-et-un ans ? Rien. A quoi ont servi
les millions d’euros qui lui ont été versés en guise de traitement pendant ces
trois décennies ? A rien. Dix mois plus tard, les Français constatent,
ébahis, que ce président ne sait pas ce qu’est un budget, qu’il ne sait pas ce
qu’est une dette, qu’il ne sait pas ce qu’est un impôt (sans doute n’en
paie-t-il pas – du moins pas d’impôt en rapport avec ses revenus et ses biens
immobiliers), qu’il ne sait pas ce qu’est un emploi (sans doute n’a-t-il jamais
dû gagner sa vie, ayant toujours tiré ses revenus de la manne publique). Il
croit encore qu’il suffit d’invoquer la générosité bienveillante des camarades
des collectivités publiques, des assoces gavées de subventions, du secteur
coopératif pour que décroisse le nombre de chômeurs. Oui, il en est encore à
croire aux vertus des Ateliers nationaux de 1848. La fin de partie n’est pas
très loin. Marrons-nous en attendant la catastrophe.
©
Arouet Le Jeune pour LibertyVox
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