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Déchéance de rationalité et concours de tartuferies |
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Etienne Dolet demande pardon par avance aux Patagons de les avoir injustement stigmatisés |
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Le
prétendu « débat », comme on dit dans le milieu (le
politico-médiatique, pas l’autre évidemment), qui porte sur le fait de déchoir,
ou non, de la nationalité française des soldats du djihad qui sont patagons ou
tout ce que l’on voudra d’autre (au choix, inuits, bororos, papous,
evenks, tatars, etc.) et qui, une fois déchus, seraient seulement patagons
comme tout le monde, relève de ce grand spectacle tragi-comique qu’offrent
gratuitement les hommes (et les femmes évidemment) publics en France. Chacun
enchérit sur son voisin ; chacun aspire à être couronné « roi des
tartuffes » ; chacun se déchoit du peu de rationalité dont il est
doté. L’escalade de tartuferies est une déchéance de rationalité. Les déchus
choient et la chute est sans fin : pendant quatre mille ans, ils choiront
dans l’abîme. Essayons de réintroduire un peu de froide rationalité dans cette
folie.
1. Les
Patagons du Bataclan sont une résurgence des commandos qui, dans le Yiddishland
de l’Est, ont mis en œuvre à partir de 1941 la « Shoah par balles ».
On tire dans le tas et les cadavres s’entassent dans des fosses communes
préalablement creusées. Au Bataclan, nos Patagons n’ont pas eu l’humaniste
délicatesse de creuser ou de faire creuser des tombes pour leurs victimes. Ils
ont tiré dans le tas et si des policiers n’avaient pas interrompu leur marche
funèbre, ils « rafaleraient » toujours, à l’heure qu’il est, des
innocents. En bref, ces petits nazis et ces gros racistes (ou vice versa :
gros nazis et petits racistes) exterminent des malheureux qu’ils jugent
appartenir à une race inférieure. Le scandale (puisque de scandale il est
question et même de loi « scélérate ») n’est pas la déchéance de la
nationalité, mais l’obtention de la nationalité. En 1940, le régime de Vichy a
déchu De Gaulle et Cassin, d’autres aussi, qui n’étaient pas patagons, de la
nationalité française, mais il n’a pas accordé cette nationalité à Abetz, ce
grand ami de la France, ni à Barbie, qui n’était pas une poupée, ni à
Lammerding, non plus qu’à tous ces Allemands établis en France sous la
protection de la croix gammée. En revanche, le France actuelle, si fière
d’elle-même et d’Artaban, et qui se prend pour le parangon des pays avancés,
accorde, sans barguigner et la bonne conscience en sautoir, la nationalité
française à des nazis et à des racistes. Par quel biais juridique, alors qu’ils
sont patagons, ceux-ci sont-ils devenus français, alors qu’il est impossible à
un Français de devenir patagon et encore moins papou ou inuit ou evenk ou
bororo ? Et qui a pondu les lois qui ouvrent la voie à cette monstruosité,
sinon les politiciens qui s’indignent que ces binationaux puissent ne plus être
que patagons ?
2. L’affaire
de la déchéance cache un autre caillou dans la chaussure : la valeur de la
nationalité française. Cette nationalité a-t-elle, oui ou non, une valeur et
quelle ? Si oui, cette valeur ne dépasse pas celle du mark de 1923 ou celle du
silly de Sékou Touré. La distribuer aveuglément à tout nazi et à tout raciste,
d’où qu’il vienne, et sous le seul prétexte qu’une femme a jugé plus
confortable de mettre bas en France qu’en Patagonie, c’est la tenir (la
nationalité, pas la femme évidemment) pour moins que rien. Elle n’a pas plus de
valeur qu’un coup de tampon ou que les sept ou huit zéros que l’on imprimait
sur les marks allemands en 1923 pour payer un ticket un tramway. Il serait plus
simple sans doute et moins coûteux pour les finances publiques de distribuer
dans tous les pays du monde des tampons avec lesquels n’importe qui pourrait
apposer « nationalité française » sur tous les documents d’état-civil,
quels qu’ils soient.
3. Bénéficier
de deux nationalités, même si l’une, la française, n’a aucune valeur, n’est pas
donné à tout le monde. Seuls 5% des Français sont bi, soit 1 Français sur 20.
C’est peu. Le bi-isme est moins répandu qu’il ne devrait l’être, ce qui est
peut-être dû au fait que d’innombrables Patagons sont trop fiers d’être
patagons pour contaminer leur être de la souillure française. Il n’en reste pas
moins que ce qui est nommé « double nationalité » (la nationalité en
fait n’est pas double ; il y a deux nationalités distinctes) est un immense
privilège, réservé à quelques happy few,
dirait un grand écrivain, dont Mme P***, la fleur de la culture française, n’a
pas lu une seule ligne. Cela permet de voter en France et en Patagonie ;
de commettre un crime en France et de se réfugier en Patagonie où le crime
commis n’est pas poursuivi ; d’encaisser d’importants revenus fonciers ou
immobiliers en Patagonie et de bénéficier en France d’aides, de subventions,
d’allocations, de prébendes, de subsides, de primes, de la gratuité sur tout ou
presque tout, etc. et tout cela dans un beau logement, dit social, et à loyer
modéré, que l’on paie à intervalles modérément répétés.
4. Voilà
pourquoi déchoir les Patagons de la nationalité française, ce n’est pas faire
un accroc au principe d’égalité des citoyens devant la loi, comme le clament
les hommes (et femmes) publics, c’est abolir un privilège. Pas de panique, la
nuit du 4 août n’est pas programmée en 2016 ! Dès lors, le maintien d’un
privilège éclaire tout, en particulier les raisons pour lesquelles députés,
sénateurs et autres élus socialos, cocos, écolos, gauchos, tous
prébendiers et privilégiés au cube, sont vent debout contre la déchéance. Faire
disparaître un privilège, c’est courir le risque de faire disparaître tous les
privilèges. Après les Patagons binationaux, ce sera (peut-être) le tour des
députés, sénateurs, conseillers et autres conscons… L’enjeu est clair. Les
privilégiés défendent le privilège de la « double » nationalité pour
faire perdurer leurs propres privilèges. C’est la grande coalition, d’autant
plus que les privilégiés, s’ils votaient la déchéance, perdraient une partie de
leurs électeurs. En Patagonie, les Patagons votent djihad ; en France, ils
votent PS, PC, EELV, Nouveau Parti d’Allah. Sans eux, Hollande serait encore
cantonnier de Corrèze, Valls agent municipal à Evry et Taubira gourou de
Walwari. Qu’ils cessent d’être français et c’est un ou deux millions d’électeurs
en moins. Adieu veaux, vaches, cochons, couvées…
Chacun a
compris que les Patagons de cet article ne sont pas de vrais patagons et qu’ils
n’étaient là que pour protéger la liberté d’expression. Etienne Dolet demande
pardon à ses amis patagons de les avoir injustement stigmatisés. S’il l’a
fait, c’est que, dans la France socialo, les Français qui n’ont pas l’heur
d’être patagons sont des cibles : des milliers d’inquisiteurs sont prêts à
leur faire subir mille tourments. Etienne Dolet a subi le supplice du bûcher il
y a quatre siècles et demi environ. La cause des Patagons binationaux ne mérite
pas un sacrifice aussi cruel…
© Etienne
Dolet pour LibertyVox
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