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L’islam est compatible avec la République, évidemment |
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Mais « l’islam est-il compatible avec la France ou, inversement, la France est-elle compatible avec l’islam ? » |
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Depuis une quinzaine d’années, ou
davantage, les journalistes, éditorialistes, élus socialistes (ou autres),
ministres et députés, idéologues, militants, intellectuels organiques, commissaires
politiques, dominants, etc. feignent de poser une même question. La question
est toujours identique à elle-même ; c’est la mère des questions ou la
question des questions, comme il y a la mère des batailles ou la bataille des
batailles ; c’est l’identité par excellence : l’islam est-il
compatible avec la République ?
Le ton sur lequel la question est
posée, toujours en baissant la voix, ne change jamais : il est doucereux,
onctueux, patelin, non pas prudent, mais prudentissime. Poser cette question,
c’est comme si l’on marchait sur des œufs ou que l’on s’avançât sans poêle à
frire dans un terrain miné. On est en démocratie et on en est fier, bien sûr ;
on a la liberté d’expression dans le sang et même dans les gènes ; et
pourtant on multiplie les circonlocutions, les ruses de sioux, les minauderies,
les silences, comme si l’on était au Goulag ou au Stalag, pour poser une toute
petite question, faite de huit mots, dont cinq sont des mots outils dépourvus
de signification propre…
Pourtant, la réponse est connue de
tous. Elle est répétée sans cesse depuis une quinzaine d’années, ou davantage. C’est
oui, oui, oui, mille fois oui. La question est une fausse question, puisqu’elle
contient la réponse. Evidemment, l’islam est compatible avec la république (et
même avec la République), comme la république (et même la République) est compatible
avec l’islam. L’inanité de la question et même son absurdité dénotent surtout
un régime malade, à bout de souffle, en voie de dissolution. C’est à ces faits
que l’on prend conscience que, comme disait De Gaulle de mai 1958, le pouvoir
n’est pas à prendre, mais à ramasser.
Pourquoi islam et république
sont-ils compatibles ? La réponse est à la fois dans l’histoire et dans
les événements du monde. Dans le passé, la république (ou la République, comme
on voudra) a été (et est toujours) compatible avec tout : avec les
massacres de masse, avec le génocide (le populicide, comme disait Baboeuf), la
guerre à outrance et contre tous les peuples du monde, la colonisation, le racisme,
le vandalisme, la bêtise, la collaboration, l’inhumanité. Elle est compatible
avec toutes les horreurs du monde. Que la République soit française ou non,
elle peut être islamique, démocratique, populaire, fasciste, autoritaire,
militarisée. Elle est compatible avec toutes les idéologies, toutes les
religions, toutes les utopies, fadaises, illusions : avec le libéralisme,
le socialisme, le communisme, le fascisme, le socialisme national, le
socialisme arabe, le nullissisme, le nihilisme, etc. etc. etc. Le Chili de
Pinochet, l’Iran de Khomeiny, l’URSS de Lénine, de Staline, de Beria, de
Brejnev, la Pologne de Gomulka, le Cuba des frères Castro, les pays dont les
chefs ou les présidents étaient ou sont Touré, Idi Amin Dada, Pol Pot, Kim Il
Sung, Erdogan, Boumediene, Bouteflika, etc. étaient et sont encore des
républiques.
Tout est possible avec la République :
le changement, le changement dans la continuité, le non-changement, le tournant
de la rigueur, le ni-ni, le ou-ou, le et-et, la corruption, la gabegie, le népotisme,
le suffrage restreint, le bourrage des urnes, le vote interdit aux femmes, etc.
La République est compatible avec tout. M. Valls le sait. A quoi lui sert-il de
poser la question de la compatibilité, puisqu’il en connaît la réponse ?
Avec la République, tout est possible, même Valls, et surtout le pire. L’islam
n’est qu’un pire parmi d’autres…
En réalité, il n’y a qu’une question qui
vaille et qui, elle évidemment, n’est jamais posée, fût-ce à voix basse et avec
d’innombrables contorsions de vocabulaire : l’islam est-il compatible avec
la France ou, inversement, la France est-elle compatible avec l’islam ? La
réponse est non, évidemment non, trois fois, cent fois, mille fois non. Avec
l’islam, la France ne ressemble plus à ce qu’elle a été ou devrait être ou
aurait dû ne jamais cesser d’être. Islamique ou islamisée, la France est la
sous-France, le Frankistan, la République islamique du Maghreb du Nord, etc.,
mais pas la France. Les innombrables quartiers islamisés, là où l’islam tient lieu
de loi, même s’ils continuent à porter des noms français (pour combien de
temps ?), n’ont plus rien de français. Ils sont tout ce que l’on voudra,
musulmans, algériens, islamiques, salafistes, etc. mais pas français. Non
seulement l’islam et la France sont incompatibles, mais ce sont des contraires
qui s’excluent mutuellement.
C’est la France ou l’islam, mais jamais la
France et l’islam. Voilà pourquoi aussi les Français que la dignité n’a pas
désertés et qui n’ont pas l’intention, pour le moment du moins, de chercher
refuge à l’étranger, tiennent pour une injure personnelle et collective, et
même pour l’injure suprême, l’appellation « français » donnée par les
media, les politiciens, les intellectuels organiques, etc. aux tueurs d’enfants
juifs, aux tueurs de juifs, aux tueurs de mécréants, aux égorgeurs d’êtres
humains, aux poseurs de bombes dans la foule, aux fantômes noirs qui hantent
les rues, aux trafiquants en tout, aux Marocains, Algériens, Turcs, Maliens,
etc. fussent-ils députés ou fouteux.
© Etienne Dolet pour LibertyVox
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